Live records, mix : Boris Jacquier Laforge, OddMachines Studio / Paris
Artworks : Thomas Porte, Laboratoire de l'hydre / Nantes
Nous étions incapables de considérer le son autrement qu’en tant qu’un corps sujet au mouvement, c'est à dire au temps. C’est tout ce qui comptait, que le corps soit libre de marcher où il veut.
Il fallait alors saisir les hasards de la scène sans les contraindre à cette forme entière, l’objet d’album, qui est une sorte de statue digitale, et qui résiste au temps. On a donc avalé l’objet d’album et les luttes vivantes sans distinctions, pour les recracher ensemble dans une de ces boites qu’on oublie, puis qui est là quelque part et qui bouleverse lorsqu’elle ressort.
L’enregistrement de notre concert est une photographie un peu plus tendre qu’un reportage, parce que nous avons pu la recadrer, faire des collages, et surtout dessiner dessus avec d’autres pinceaux. Tout ce qu’on y entend est un instrument, incisé puis recousue, mais ça a des peaux, des touches ou bien du souffle, et puis des doigts. Nous sommes allés nous enregistrer sur scène parce que notre geste n’est rien d’autre qu’un appel à l’instant en marche, sous une forme d’incantation.
Seulement on n’enferme pas les chants du cœur, et il faut être là, au devant de l’instant pour en faire l’expérience, c'est-à-dire dans l’espace de jeu, en tant qu’acteur ou spectateur. Sur disque, on devait plutôt évoquer les hasards de la scène, et déclarer notre hargne en attendant de la vivre à nouveau. On a pu, à loisir, composer des moments et des façons de nous adresser à vous. On l’a crié, puis Thomas a photographié cette construction d’homme et de mémoires mêlées, qui est pleine de couloirs et d’espaces vides ou pleins. Le concert et le studio ont dormis dans la même chambre, ils se sont envoyés en l’air sans arrière-pensées.
Tout ça, je voudrais que ça fasse une sculpture grossière, celle où j’appuye des détails plutôt que d’autres et dont l’imperfection vaut une place dans l’entrepôt où l’on ne va pas chiader la conservation. C’est un bel entrepôt où on laisse à la pierre le temps d’embrasser les époques et les saisons. Mais notre pierre digitale à nous ne va pas vieillir, et c’est, je crois, mon unique remord. Mais le ventre articulé sera le point d’ancrage d’un embarquement, de ces envies naïves qui ridiculisent la raison, et heureusement nous-autres, nous allons vieillir.
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